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Publié le par Karine

Grossesse et tabac

 

 

Continuer à fumer pendant la grossesse implique de nombreux risques désormais identifiés par les médecins :

 

·       Un risque accru de fausses couches :

 

·       Une augmentation de la fréquence des naissances prématurées :

 

·       Un poids insuffisant à la naissance.

 

 

·       Un risque accru de complications à l’accouchement.

 

·       Une diminution des défenses immunitaires du bébé :

 

 

·       Un risque accru du syndrome de mort subite du nourrisson :

 

 

 

·       Risque d’infections respiratoires et O.R.L plus élevés.

 

·       Risque d’asthme plus élevé.

 

Grossesse et alcool :

 

L’alcool que la maman ingère passe très vite dans le sang et le placenta ne lui fait pas barrage.

 

 

Or, l’alcool représente l’un des produits les plus tératogènes connu. Cette molécule traverse sans encombre le filtre placentaire et se retrouve dans la circulation fœtale et dans le liquide amniotique à des concentrations comparables à celles de la mère.

 

L’exposition au premier trimestre lors de la période embryonnaire, conduit à des malformations, notamment au niveau du crâne, de la face et des membres. De plus dans la majorité des cas, ces grossesses sont peu, voire pas suivies et la première consultation prénatale est souvent très tardive.

 

Les premiers mois, les examens et les échographies seront normaux, le retard de croissance intra-utérin sera décelé à partir du 6ème mois. Il sera proportionnel à la quantité d’alcool ingéré.

 

L’exposition plus tardive, lors des phases de croissance et de maturation des organes en place aura des conséquences plus difficiles à objectiver dès la naissance mais qui se traduiront dans les premières années de vie par des retards du développement intellectuel (il a été démontré qu’à partir de 2 verres par jour, le quotient intellectuel était inférieur de 5 à 7 points), des troubles du langage, une hyperactivité, des difficultés d’apprentissage scolaire,…

 

A la naissance, on peut remarquer l’état d’imprégnation alcoolique : Etat d’abattement et de torpeur qui nécéssite souvent une stimulation respiratoire, de l’oxygène et une réanimation intensive. Il s’agit là du

 

Syndrome d’alcoolisme fœtal :

 

Ce syndrome s’exprime clairement pour une consommation quotidienne de 3 verres de vin.

Le bébé est agité, on observe des  trémulations, des troubles du sommeil, de l’angoisse et des convulsions.

 

Il a également un visage particulier : Il a des petits yeux, un petit menton, un nez court. Il peut présenter une anomalie au niveau des oreilles, un bec-de-lièvre, une microcéphalie.

 

 

 

Grossesse et cytomégalovirus :

 

Le cytomégalovirus est un virus de la famille des herpes.

 

La contamination se fait par contact avec la salive, les urines mais aussi les gouttelettes d’expectoration.

 

50% de la population est porteuse de CMV.

 

Chez l’adulte en bonne santé, la maladie passe souvent inaperçue. Dans quelques cas les symptômes ressemblent à ceux d’une grippe.

 

Dans les crèches, un enfant sur quatre excrète le virus dans ses urines ou sa salive.

 

Les femmes en contact avec les enfants sont donc particulièrement à risque, une prise de sang sera pratiquée dès le début de la grossesse. Si la future maman n’est pas immunisée, des précautions seront à prendre : Lavage des mains répétés, port de gants et de masque pendant les contacts avec les enfants.

 

Si une femme s’infecte au cours de sa grossesse, l’infection sera transmise dans 40 à 50 % des cas au fœtus. Le danger pour le fœtus est majeur en début de grossesse. Une fois sur 10, les conséquences seront sévères : Mort in-utéro, graves séquelles cérébrales, hypotrophie, microcéphalies, accouchement prématuré,…

 

La transmission de la mère à l’enfant se fait par les échanges sanguins.

 

Des vaccins sont à l’étude.

 

 

Conseils de prévention de l’infection à cytomégalovirus :

 

Précautions à prendre pour une femme non-immunisée :

 

-        Lavez-vous fréquemment les mains.

-        Si vous êtes en contact avec un enfant en bas âge, il est souhaitable de prendre des précautions, surtout s’il fréquente une collectivité, il a pu être contaminé au contact des autres enfants. Dans ce cas, le virus reste présent dans sa salive et dans ses urines pendant plusieurs mois.

-        N’utilisez pas pour vous-même ses ustensiles de repas. Abstenez-vous de goûter les biberons ou la nourriture et ne sucez pas sa tétine.

-        N’utilisez pas non plus ses affaires de toilette (gant, serviette, brosse à dents) qui doivent lui être personnelles.

-        Evitez de l’embrasser sur la bouche.

-        Lavez-vous les mains chaque fois que vous l’avez changé.

 

Ces précautions s’appliquent aussi si vous êtes professionnelles de la santé. Elles sont à respecter jusqu’à l’accouchement.

Une prise de sang sera faite le dernier mois de la grossesse, si elle se révèle positive au CMV, c’est que vous avez contracté le virus : Il n’y aura pas de traitement particulier mais vous pourrez rencontrer un pédiatre qui vous expliquera ce qui sera fait à votre bébé à la naissance.

 

 

Grossesse et rubéole :

 

Plus de 90% des femmes en âge d’être enceinte ont eu la rubéole pendant leur enfance ou ont été vaccinées. Elles sont donc immunisées.

 

La rubéole est une maladie infectieuse, contagieuse qui est bénigne chez l’enfant et l’adulte en bonne santé.

 

Pendant la grossesse, si la mère n’est pas immunisée et qu’elle contracte le virus avant la 20ème semaine de gestation, le fœtus a de fortes chances d’être contaminé. Plus l’infection est contractée tôt, plus le fœtus a de chances d’être atteint et plus les risques de malformations sont graves.

 

Au tout début de grossesse, un avortement spontané n’est pas rare.

 

En cas d’infection fœtale, les anomalies peuvent être isolées ou multiples. Les plus courantes sont la surdité, les affections cardiaques, l’arriération mentale, les malformations osseuses.

 

Environ 20 % des enfants contaminés in utéro meurent au cours des premières années de leur vie.

 

Un nourrisson infecté reste contagieux jusque l’âge d’1 an par l’intermédiaire de ses urines, ses matières fécales et sa salive.

 

Si la femme n’est pas immunisée, il faut qu’elle évite les enfants ayant la rubéole. Néanmoins, la plupart des enfants sont vaccinés (ROR). En cas de contamination, le vaccin n’est pas possible, il doit être fait au moins 3 mois avant  la grossesse.

 

 

Grossesse et toxoplasmose :

 

Cette maladie fait partie de celles qui sont redoutées pendant la grossesse à cause des dégâts qu’elle pourrait engendrer sur le développement du fœtus.

 

Elle est due à un parasite, le toxoplasme, qui est très fréquent dans les viandes de mouton (50% des moutons en contiennent) et de porc. Le bœuf et le veau sont sans doute moins souvent infestés. Le parasite est tué lorsque la viande est bien cuite.

 

Les symptômes de la toxoplasmose peuvent être très discrets, c’est pourquoi bien des femmes ont eu la toxoplasmose sans même s’en apercevoir. Elles sont alors immunisées. Les autres risquent d’attraper la maladie pendant la grossesse. Parmi elles, quelques-unes risquent de contaminer leur bébé. Or, cette contamination peut avoir de sérieuses conséquences, soit pour la vie du bébé, soit pour sa santé.

 

Un dépistage des anticorps est effectué dès l’annonce de la grossesse.

 

Quelles précautions doit prendre une femme qui n’est pas immunisée ?

 

Elle devra faire une prise de sang toutes les 4 à 5 semaines pour détecter immédiatement une éventuelle infection et envisager un traitement d’urgence.

 

Eviter de manger de la viande crue et de la viande saignante (surtout  du mouton !).

 

Ne manger les salades et les fruits que très soigneusement lavés. En effet, on a découvert que le chat, souvent contaminé puisqu’il mange de la viande, abritait le toxoplasme dans ses intestins et le rejetait avec ses excréments. Il peut donc avoir souillé la terre. Prudence donc si la future maman fait du jardinage, elle doit bien se laver les mains. Et, si elle possède un chat et qu’elle n’est pas immunisée, il faut qu’elle prenne des précautions particulières. Elle n’est pas obligée de s’en séparer mais il est indispensable qu’elle évite de se faire griffer et qu’elle ne s’occupe pas elle-même de changer la litière.

 

Si la femme enceinte n’est pas immunisée, quels sont les risques ?

 

Si la maman contracte le parasite pendant sa grossesse, il y a 40% de chances qu’elle le transmette à son enfant.

 

La gravité du risque dépend de l’âge de la grossesse et de la mise en œuvre rapide d’un traitement.

 

Au premier trimestre, il est rare que le toxoplasme traverse le placenta. Mais, lorsqu’il y arrive, l’atteinte de l’œuf est généralement grave. Elle peut même aboutir à sa mort et à l’avortement.

 

Au second trimestre, et notamment à partir du cinquième mois, le placenta devient plus facile à traverser, l’enfant est donc plus souvent atteint et l’atteinte fœtale est souvent grave (Lésions cérébrales et oculaires) si la mère n’est pas traitée.

 

Au cours du troisième trimestre, la contamination est encore plus fréquente, mais les conséquences sont beaucoup moins graves : Souvent, l’enfant naît apparemment indemne et la maladie n’est décelée que par les examens de laboratoire. Evidemment, dès que la maladie est diagnostiquée, l’enfant est traité.

 

En cas de toxoplasmose survenant en cours de grossesse, on tente de préciser le risque d’atteinte fœtale par l’échographie, la ponction de sang fœtal, et surtout par l’amniocentèse.

Ceci permet de choisir le traitement le plus adéquat. Ce traitement est efficace puisqu’au moins 80% des enfants de femmes traitées à temps sont indemnes contre seulement 50 % dans le cas contraire.

 

Le vaccin contre la toxoplasmose n’existe pas pour le moment.

 

 

 

Grossesse et médicaments :

 

On peut classer les milliers de médicaments vendus en pharmacie en deux catégories :

 

·       Les médicaments courants, c’est-à-dire ceux que l’on trouve habituellement dans les armoires à pharmacie familiales et qui sont vendus sans ordonnance. Aucun ne paraît dangereux mais il est impératif de toujours consulter la notice avant de s’en servir. Par exemple, l’aspirine est déconseillée au tout début de la grossesse et à l’extrême fin.

 

·       Les autres médicaments, qui nécéssitent une prescription. Et dans ce cas, il faut toujours avertir le médecin de la grossesse en cours, il ne prescrira alors que des médicaments qui ne sont dangereux ni pour la mère, ni pour l’enfant.

 

Il peut arriver qu’une maladie chronique préexiste (ex : Diabète) et qu’il faudra continuer à traiter pendant la grossesse. Par ailleurs, une maladie aiguë peut survenir à n’importe quel moment (Ex : Grippe) mais dans ce cas aussi, il faut faire confiance au médecin qui connaît bien les médicaments contre-indiqués pendant la grossesse.

 

 

Grains de milium :

 

Petits points blancs sur le nez, les oreilles et le menton qui sont dus à l’obstruction des glandes sébacées. Insister sur le fait qu’il ne faut surtout pas les percer, ils disparaîtront spontanément dans les premières semaines de vie.

 

La guérison :

 

Période où l’état de santé redevient normal ou habituel. En ce qui concerne les maladies infectieuses, la seule trace qui peut persister est la présence d’anticorps dans le sang.

 

Parfois des microbes peuvent rester même si la personne est guérie, elle peut donc les transmettre. C’est ce que l’on appelle les porteurs sains. (ex : hépatite B)

 

Publié dans Le dico de la maman

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